La maltraitance ordinaire dans l’institutionnelle judiciaire : quelles sont les conséquences du manque de juges et de greffiers ?

Parlons aujourd’hui de la maltraitance de l’institution judiciaire. Je vais prendre l’exemple d’un dossier d’adoption de l’enfant du conjoint déposé en mars 2023 devant le tribunal judiciaire de Marseille, donc plus de 18 mois plus trad et malgré des relances régulières le dossier n’est toujours pas traité, tout au plus ai-je été informée qu’il y a quelques jours que le parquet avait, enfin, terminé d’instruire le dossier. Mais je n’ai toujours pas de date d’audience et cela peut encore durer 6 mois.
Et des exemples comme cela il y en a des centaines dans tous les domaines du droit : travail, logement, fonctionnement des sociétés, expertise etc etc.
Il y a 20 ans, le jugement d’adoption aurait été rendu en moins de 12 mois. Ce qui arrive dans le monde de la Justice ne tombe pas du ciel, c’est résultat des choix politiques effectuées depuis Sarkozy, poursuivie sous la présidence Hollande et amplifié sous les deux cinquennats de Macron, tout comme pour l’hôpital ou l’école.
Toujours diminuer les recettes de l’état, dépenser sans compter pour les entreprises en leur donnant sous différentes formes (subvention, diminution des cotisation patronales) 170 milliards d’euros par an pour la politique de « l’offre »), faire des cadeaux fiscaux aux ultra-riches (63 milliards d’euros en 2023 selon le dernier rapport de la cour de compte).
Conséquence : moins d’argent dans la caisse, comment l’état fait face : il détricote les services publics en en diminuant de manière drastique le nombre des fonctionnaires (magistrats, greffiers et autres agents travaillant dans les juridictions) car pour examiner vos dossiers, il faut du personnel compétent et moins il y en a, plus il faut plus de temps.
De surcroit ceci cause de la souffrance pour les justiciables, cause aussi de la souffrance au travail pour les fonctionnaires qui travaillent dans l’institution judiciaire.
Tristesse devant un service public qui meurt chaque année un peu plus.

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