La haine tue la démocratie
Aujourd’hui je plaide devant la 17eme du tribunal correctionnel de Paris. Voici l’histoire : Bassem Braiki et 4 autres militants d’extrême droite sont poursuivis pour injures et incitations à la haine homophobe et transphobe, à la suite de la plainte déposée par Bilal Hassani et plusieurs associations LGBT. Le 5 avril 2023, Bilal Hassani devait tenir un concert dans une ancienne Eglise désacralisée à Metz. Cependant, face aux menaces d’intégristes et de militants d’extrême droite, il a été contraint d’annuler son spectacle. Voici quelques exemples des propos diffusés par les prévenus sur les reseaux sociaux : « il faut les brûler », « il faut vous massacrer », « le feu y’a que ça de vrai », « Comment ne pas imaginer ce dégénéré ne pas se faire lapider sur la terre de ses ancêtres ? ».
Je vais représenter lors de cette audience les associations Stop Homophobie, Mousse, Couleurs Gaies, Familles LGBT, Adheos et Sos Homophobie qui se sont joint à Bilal Hassani et se constituent parties civiles sur la base des articles 24 et 33 de la loi du 29 juillet 1881, réprimant l’appel à la haine et les injures publiques homophobes. Les peines pour ces deux délits sont d’un an d’emprisonnement et de 45.000€ d’amende.
Il faut inlassablement répéter que la liberté d’expression est immense en France cependant elle s’arrête là ou commence l’injure, la diffamation, les menaces de mort et la provocation à la haine .