Le président d’Act Up condamné à 30000 F d’amende

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DUFRESNE David

30 000 francs d’amende pour le président d’Act Up. C’est ce qu’avait requis, le 25 février, le procureur Pascal Lefur. Et c’est ce que le Tribunal de grande instance de Paris a retenu hier contre Philippe Mangeot. Les faits: la distribution d’un tract « J’aime l’ecstasy », le 14 septembre 1997 à Paris. Le but de l’association: demander l’abrogation de la loi de 1970, qui réprime la présentation des stupéfiants « sous un jour favorable », et qui, pour Philippe Mangeot et de nombreuses associations, « empêche tout débat sur la drogue ». Et c’est précisément au nom de l’article L.630 de la loi de 1970 qu’il a été condamné hier. Un jugement, selon Caroline Mecary, son avocate, « qui viole la loi puisque Philippe Mangeot était poursuivi es qualité de président d’Act Up, alors qu’il ne l’était pas au moment de la distribution du tract ». Il a d’ailleurs fait appel, en demandant, notamment dans une lettre ouverte publiée hier dans les Inrockuptibles, que « Bernard Kouchner prenne ses responsabilités ». Depuis une quinzaine de jours, le secrétaire national du Mouvement des Citoyens, six députés Verts, et un communiste ont déposé à l’Assemblée nationale des propositions de loi pour l’abrogation de la loi de 1970.